Formation sur la prise en charge intégrée de la malnutrition aigüe sévère (PCIMA)

Contexte et Justification

Depuis deux décennies, la République Démocratique du Congo fait face à une situation nutritionnelle préoccupante. La prévalence du retard de croissance a stagné au-dessus de 40⁰/6 durant les 20 dernières années. Cela a des conséquences sur le développement cognitif des enfants, et par conséquent sur le capital humain et la productivité économique du pays.

Plus de deux enfants sur cinq souffrent de malnutrition chronique en RDC, soit environ six millions d’enfants. Le groupe d’âge le plus affecté étant celui des adolescentes de 15-19 ans (21%). Quant à la malnutrition aiguë, elle n’a pas connu une diminution significative depuis vingt ans. D’une prévalence de 10⁰/6 en 1995, elle est actuellement de 8%. Sa forme sévère touche environ deux millions d’enfants de 6 à 59 mois, et multiplie par 4 à 9 leurs risques de mortalité. L’insuffisance pondérale affecte actuellement 23% d’enfants de moins de 5 ans, tandis que 16% en souffrent en milieu scolaire.

Au fil des années, la prévalence du retard de croissance s’est accrue dans toutes les provinces du pays, à l’exception de Kinshasa, Kwilu, Mai-Ndombe, Équateur, Mongala, Nord-Ubangi, et Sub-Ubangi.

Les régions les plus affectées sont les provinces de Kasaï, Kasaï-central, Kwango, Kongo-central, Lomami, Haut-Lomami, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Sankuru, Tanganyika, Tshuapa, avec des prévalences supérieures ou égales à 45% depuis quinze ans

La prévalence de la malnutrition aigüe sévère sans œdème au Nord-Kivu est de 4.6 %, tandis qu’elle est de 49.6% pour la malnutrition chronique

Les plans nationaux de développement sanitaire de la RDC (2016-2020 et 2019-2022), prévoit de renforcer la lutte contre les carences nutritionnelles, notamment en mobilisant les stratégies les plus novatrices. En outre le plan prioritaire du gouvernement provincial du Nord Kivu, prévoit parmi les objectifs inscrit dans son pilier IV, à contribuer à l’amélioration de la santé maternelle et infantile.

D’après l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2013-2014, 14% de femmes souffrent également de déficit énergétique chronique.

L’avenant du « projet d’appui au développement intégré du système de santé du Nord Kivu » en sigle PADISS-NK, signé entre le Gouvernement de la RDC, l’Union Européenne et ULB Coopération dans le cadre du Projet de Renforcement de l’offre et de Développement de la demande des Services de santé (PRO DS), prévoit l’atteinte d’un nouveau résultat à savoir, « La prévalence de la malnutrition sévère et Modérée est réduite par une meilleure exploitation des ressources disponibles localement ».

Dans cet optique il est envisagé plusieurs activités notamment : (1) Organiser la prise en charge de la malnutrition sévère au niveau des structures du premier échelon, (2) Améliorer la prise en charge des enfants avec malnutrition sévère au niveau du second échelon de la pyramide sanitaire.

C’est dans ce cadre qu’une formation des formateurs sur la consultation Préscolaire (CPS Redynamisée) et la Prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe (PCIMA) des zones et des équipes prestataires des soins du premier et deuxième échelon de santé est organisée pour les neuf Zones de Santé.

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Après la formation des cadres des neuf zones de santé PRO DS comme formateurs périphériques tels que prévu initialement, ces derniers maintenant former les prestataires au sein de leurs zones respectives.

Objectifs et résultats escomptés

Objectif général

Améliorer la qualité et l’accessibilité des soins à la population de la province du Nord-Kivu.

Objectifs spécifiques

1. Renforcer les compétences des prestataires des soins du premier et deuxième échelon de santé dans l’organisation des consultations Préscolaires au premier échelon des soins ;
2. Renforcer les compétences des prestataires des soins du premier et deuxième échelon de santé dans PCIMA au niveau des UNTA & UNTI ;
3. Orienter les prestataires des soins du premier et deuxième échelon de santé dans l’organisation des activités de la CPS Redynamisée et PCIMA au niveau des UNTA & UNTI ;

Les résultats à attendre

1. Les compétences des prestataires des soins du premier et deuxième échelon de santé sont renforcés dans l’organisation des consultations Préscolaires au premier échelon ;
2. Les compétences des prestataires des soins du premier et deuxième échelon de santé sont renforcés dans PCIMA au niveau des UNTA & UNTl ;
3. Les orientations claires sont données aux prestataires des soins du premier et deuxième échelon de santé dans l’organisation des activités de CPS et de PCIMA au niveau des UNTA & UNTI ;

Calendrier

Cette formation est envisagée : Du 27 Avril au 02 Mai 2020 au CFNK.

Méthodologies

Durant la tenue de la session Les prestataires ciblés sont repris dans le tableau ci-après :

• Pour les CS (UNTA) : l’assistant Nutritionniste & un infirmier (Traitant ou ITA ou IT).
• Pour les HGR/CH/CSR : un médecin & un autre prestataire (Médecin ou Infirmier ou Nutritionniste)
• Pour le CSMU : Médecin et réceptionniste/infirmier

La formation sera organisée en trois phases.